Bon, je n'avais aucune envie de
m'épancher sur l'actu du moment (la seule, l'unique), puisque chacun y va
déjà de son petit commentaire. Mais, comme beaucoup, j'ai pu voir plusieurs émissions (plateau de JT, débats...) ou ont défilé les amis de l'ex-futur Président de la République française. J'étais
un peu choqué par leurs propos qui ressemblaient à s'y méprendre à des éléments de langage du type : respectons la présomption d'innocence (soit), ce n'est pas le Dominique que chacun
connait (personnellement, je n'ai pas cet honneur), cela ressemble fort à un coup monté...
Ce sont les mêmes qui dénoncent énergiquement ceux qui oseraient penser que, peut-être, il ne serait
pas impossible que cela soit effectivement arrivé (et qui pour le coup bafouent le sacrosaint principe de la présomption d'innocence) et qui, dans la même phrase, parlent de complot, de coup
monté, dont DSK serait forcément la victime (que voulez-vous, lorsque l'on occupe un poste de responsabilité comme le sien, on risque toujours d'être la cible de personnes
malveillantes). Présomption d'innocence pour l'ami DSK, mais en revanche présomption (ou en tout cas insinuation appuyée) de culpabilité pour la femme de chambre qui a juste, peut être, été
violée.
Parmi tous ces bons amis fidèles qui n'hésitent pas à mouiller le maillot pour défendre leur poulain dans la tourmente, il y en a une qui
m'a particulièrement choqué, j'ai nommé Michèle Sabban (déjà, sa tête ne me revenait que moyennement, mais quand elle ouvre la bouche, c'est pire).
Sa page Wikipedia mentionne qu'elle est "particulièrement engagée en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes"
(sauf, visiblement, quand elle est de chambre et qu'il est un ténor du parti auquel elle appartient doublé d'un ami proche).
Elle vient de déclarer, à propos d'une autre camarade de parti, Anne Mansouret (qui a rompu la loi du silence en
témoignant qu'elle était au courant de l'agression de sa fille, Tristane Banon, par DSK il y a quelques années) :
"L'esprit de responsabilité elle ne l'a pas. Elle ne l'a pas parce que déclarer au moment
où Dominique a de gros ennuis, quand même
hein, et je crois qu'elle n'a pas mesuré la catastrophe que c'est pour l'homme heu, le père ou le grand-père, et je crois que ce genre d'attitude n'on pas de place chez nous."
C'est vrai, merde, pensons un peu à la douleur de papy Dominique au lieu de nous focaliser ainsi sur des déclarations farfelues d'une
prétendue victime, ou celles d'une mère qui
instrumentalise la pseudo-affaire pour se faire mousser à des fins électorales.
Si si, elle a osé, c'est bien la teneur de sa réponse au micro de RMC (voir la vidéo).
Madame Sabban, vous vous en fichez certainement, mais sachez que je vous vomis, vous et vos procédés merdeux.
Si l'affaire Tristane Banon ne vous évoque absolument rien, vous trouverez un article détaillé sur le traitement (ou plutôt non-traitement) médiatique de l'histoire sur Agoravox,
avec à la fin un long entretien avec la jeune femme.
Bref, je suis plus que jamais convaincu que, lorsqu'on n'y connait rien (ce qui est le cas de quasiment tout le monde), on ferait mieux de
se la fermer. Que ce soit ceux qui prennent visiblement plaisir à charger le bourrin, ou ceux qui tentent désespérément de le faire passer pour un martyre. Je coupe donc court à cet article qui
n'a déjà que pris trop de place au regard de ce dont il est question, une sordide affaire de moeurs comme il en existe des millions. Et je vous quitte sur un florilège d'illustrations parues dans
le canard de cette semaine, car heureusement, il n'est pas interdit d'en rire.