Réveil à Hiroshima, café sur le toit de l'auberge. Puis direction Tokyo, où je dois retrouver les australiens et les néozélandaises rencontrés à Kyoto.
Après moult tergiversation je décide de me faire violence et de passer la nuit avec eux dans une boite du côté de Roppongi. Après tout, il me reste 5000yens à claquer, c'est ma dernière nuit ici
et c'était ça ou rentrer à l'auberge avant le couvre-feu de 23h. Ci-dessus, John et ses luettes de mouche. Un des mecs avec j'ai le plus rigolé durant ce séjour.
Les néozélandaises. Tout le monde à encore l'air à peu près frais.
6h du mat, un peu moins frais du coup.
Nettement moins même.
Après des aventures pilpatantes à l'auberge dignes de Boucle d'or et les trois ours il est temps de rentrer à la maison.
De toute façon, ici il pleut, j'ai la gueule de bois et les dames photoshopées sur les affiches font peur.
Une tentative de photo aérienne de Paris la nuit. Croyez-moi ça rendait beaucoup mieux en vrai.
Voilà, c'est fini. Il m'a à peine fallu un an pour mettre un résumé de deux semaines de vacances en ligne.
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de regarder ces photos et de lire ces quelques lignes. En espérant que ça vous ait plu et que ça vous ait un peu donné envie d'aller y faire un tour.
Si vous en voulez encore dites-vous qu'il me reste dans ma besace une bonne dizaine de gigas de photos de cet été à trier, soit de quoi alimenter ce blog jusqu'en 2015.
See u space cowboy.
Ca sent déjà le retour. Je n'ai aucune envie de quitter Yakushima mais j'ai il me reste moins de deux jours avant de reprendre l'avion et environ la moitié du pays à traverser dans l'autre sens
pour retourner à Tokyo. Direction Hiroshima dans un premier temps.
Une dernière photo.
Je réussis à sauter dans le ferry alors qu'il vient à peine de larguer les amarres. Je regarde la silhouette de l'île diminuer à l'horizon en me promettant de revenir dans ce coin un jour, rien
que pour pouvoir me balader dans la forêt de Mononoké (j'apprenais la veille, alors qu'on faisait trempette qu'elle était située dans une toute autre partie de l'île).
La silhouette caractéristique du Sakurajima à l'approche de la baie de Kagoshima.
Où j'aperçoisun poisson volant pour la première fois de ma vie.
J'arrive enfin à destination après pas loin de 5h de marche. Derrière une plate-forme d'observation se dresse le Jômon-sugi. Ce n'est pas forcement évident sur les photos qui vont suivre, mais il
est vraiment énorme (plus de 16m de circonférence). Il fut découvert en 1968 et son âge est estimé à au moins 2100ans (7000 pour la plus optimiste paye ton estimation à la pelleteuse).
Bref on s'accordera à dire qu'il est très très vieux et très très gros. De toute façon une fois devant on oublie les chiffres et on reste en admiration devant cet arbre qui a quand même un sacré
charisme (pour peu qu'on aime les arbres bien sûr, mais dans le cas contraire vous admettrez qu'on est quand même un peu couillon de s'être tapé 10h de marche au milieu d'une forêt principalement
constituée ....... d'arbres tout ça pour aller voir le plus gros d'entre eux).
Une de ses racines, un bon mètre de diamètre au moins.
Phénomène assez amusant et qu'on peut observer à beaucoup d'autres endroits sur le chemin, les graines qui germent sur l'humus et les mousses accumulées au creux des branches et qui finissent par
devenir des arbustes et parfois même à prendre la place de l'ancien.
Les toilettes situées derrière le Jômon-sugi. Splendide.
Un métier que l'on ne souhaiterait pas à ses enfants (quoi que, on doit pouvoir trouver bien pire comme cadre de travail), charrieur d'excréments. Il faut en effet vider les toilettes
régulièrement pour éviter que tout ne se déverse dans la nature. Il est en effet inutile de préciser que le site est protégé (l'île de Yakushima est, elle même, inscrite au patrimoine mondial de
l'UNESCO) et qu'il est fortement conseillé de se retenir jusqu'aux prochaines toilettes (5h de marche donc) affin d'éviter un lumbago aux gentils porteurs de matière fécale.
Sachant qu'au retour j'étais déjà bon à ramasser à la petite cuillère alors que je ne portais guère plus que mon poids, je me dis que ces types ont vraiment la santé pour faire la même avec en
plus 15 à 20 kg de crotte sur le dos.
Sur le chemin du retour.
L'instant gaijin suicidaire qui se dit que ça pourrait être trop génial de quitter le chemin balisé et les autres randonneurs pour aller faire un tour à côté.
Bien m'en a pris puisque je suis tombé sur cette magnifique souche creuse (photo prise par en dessous via un passage entre les racines).
L'instant moussu, pour changer.
Un autre arbre creux (l'arbre de Wilson si ma mémoire est bonne) que j'avais complètement zappé lors de la montée trop occupé que j'étais à essayer de redonner forme à mon pouce en raclant à
racler au canif le mélange de mousse d'écorce et de terre qui s'était glissé sous mon ongle (c'était l'instant glamour).
Admirez la forme de coeur trop kawai.
Un japonais francophone et très sympa croisé en chemin, car malgré ce que peuvent laisser croire les photos je n'étais pas seul dans cette forêt. Je précise que nous sommes tous les deux debout à
l'intérieur de la souche.
On peut sans conteste en conclure qu'il s'agit d'une souche d'un fort beau gabarit (c'était l'instant cap'tain obvious).
L'entrée, si on peut dire.
Le prototype même du piège à couillon, un mélange de pierres et de racines entremêlées. Pour que ce soit plus drôle elles sont moussues, comme à peu près tout ce qui se trouve dans cette forêt, polies par de nombreux passages et aussi un peu humides parce qu'il y pleut quasiment tous les jours.
Mais elles sont jolies alors on leur pardonne leur fourberie.
Une petite pause au bord du torrent avant les derniers kilomètres. L'occasion d'enlever ses pompes de rando taxées la veille (les plus grandes que j'ai pu trouver, soit deux tailles en dessous de
la mienne) pour laisser ses pieds prendre le frais. L'occasion aussi de s'apercevoir que la petite douleur qu'on sent depuis 2h vient du fait que ses pieds ne sont plus que deux grosses
ampoules.
Une vieille locomotive qui devait circuler sur cette voie avant d'être laissée à rouiller sur le bord (pour le plus grand bonheur des amateurs de vieux trucs pourris et en ruines).
Le tunnel passé moins de 5min après le départ.
Et là j'ose la blague de merde "on voit le bout du tunnel" (pour ma défense il est 3h33 je viens de me taper 10h de taf suivi de 5h de tri de photos, de mise en ligne et de commentaire pour pouvoir en finir avec ce truc avant 2011).
Ceci mis à part et pour rester dans la veine "on a les références qu'on peut" je trouvais à ce tunnel des airs de Resident Evil (cette remarque était tout à fait indispensable).
Après une petite sieste dans le car (j'avais le sommeil tellement léger que le chauffeur fut forcé de venir me secouer pour que je sorte), un retour en clopinant jusqu'à l'auberge et un bon repas, alors que je me dirigeais vers la baignoire, mes deux voisins de chambre avec qui j'avais discuté pendant le repas me proposèrent de les accompagner à vélo jusqu'au onsen.
Comme à ce stade-là, la fatigue, on la sent plus vraiment, j'ai accepté. Et fort bien m'en a pris puisque ça restera certainement un des meilleurs souvenirs de ce voyage. Essayez de vous imaginer fourbu comme jamais barbotant dans de l'eau chaude avec rien d'autre à faire que discuter avec des gens sympa, écouter le bruit des vagues qui se brisent à quelques mètres de là et observer les étoiles et la pleine lune.
Et après on s'étonnera du fait que j'ai eu envie d'y retourner.